Deux doubles expositions consacrées aux arts populaires de grands centres urbains d’aujourd’hui, présentées dans une exposition d’art contemporain, Galerie La Papeterie à Saint-Gilles (Bruxelles), extra muros du Botanique dans le cadre de deux éditions du festival CLIMATS en 1990 et 1991. L’art d’aujourd’hui entretient avec les cultures populaires des villes une relation étroite.
« Un œil de verre. Souwères et vitrines » : toute première exposition en Belgique de peintures sur verre essentiellement du Sénégal, mais aussi du Maghreb, de Turquie, d’Iran, d’Afghanistan, etc.
Au Sénégal, la technique du « fixé » ou « souwère » (de « suwer » en wolof) voit son essor dans les années 30 et est marqué d’un intérêt permanent jusqu’aujourd’hui, plus spécialement dans les villes. L’exposition fut l’occasion de brosser un historique du genre et de passer en revue les différents thèmes du répertoire abordés, qu’ils soient religieux et traditionnels, ou historiques et profanes, mais aussi de présenter des artistes, certains anciens anonymes et d’autres plus jeunes qui ont ‘la cote’ depuis à Dakar.
Plus d’une centaine de souwères issus de collections privées ont été montrés en compagnie des photographies d’Alain de Wasseige, de vitrines de commerces de l’immigration méditerranéenne à Bruxelles et en Belgique.
Une brochure a été imprimée par CEC : «Un œil de verre. Souwères et vitrines », 18 pp, 1990
L’année suivante, toujours dans le cadre du festival CLIMATS en 1991, ce fut au tour des jouets, « tradition artisanale » remarquable, d’être mis à l’honneur dans la même galerie.
Les créations de ROUES DE FORTUNE. JOUETS DE KINSHASA furent associées, à nouveau sous la forme d’une double exposition, à des photographies de Clovis Prevost de volets et murs peints de Harlem et du Bronx : LA MARGE EN CAPITALE.
Deux aspects de capitales en constante ébullition en relation étroite : L’Afrique de Kinshasa et celle de Harlem.
Fil de fer, boîtes de conserve, tôle, pneus, bois,… des matériaux de récupération au service de l’imaginaire « réaliste » des jeunes, non seulement de RDC, mais de toute l’Afrique. « Tradition artisanale » tendant à se professionnaliser auprès des adultes, qui affirme sa créativité et ses aspirations à travers une représentation éclectique de la modernité occidentale.
Une brochure : « Roues de fortune. Jouets de Kinshasa et La marge en capitale. Volets et murs peints à Harlem et dans le Bronx », 10 pp, 1991